…………Séverine et Fernand au VIETNAM…………
Ce soir, on part de Bac Ha dans le nord pour rejoindre Hô Chi Minh ville anciennement et toujours appelée plus joliment Saïgon dans le sud. Un bond de plus de 2000km. Un long périple nous attend !
D’abord, rejoindre la gare routière en motobike accompagné par Dong (le gars de l’hôtel qui parle très bien anglais et avec qui nous avons sympathisé).
Ensuite, bus de nuit pour Hanoï, on partage les places du fond avec un couple de français qui fait un tour du monde. Entre les sièges, il y a un espace de 40cm. Est-ce une place ? Eh bien, oui parce qu’un petit vietnamien vient s’intercaler entre nous. Finalement,(à part pour lui) c’est plus confortable que le train qui en plus roule à une moyenne de 40km/h. On continuera donc le voyage vietnamien en bus qui lui roule quand même un peu plus vite ( quoique
Arrivée à 6h à Hanoï( sans savoir exactement dans quelle gare routière) on cherche un taxi pour rejoindre l’aéroport.
Décollage 11h15. Arrivée Saïgon à 14h avec un peu de retard car le temps est mauvais ( on ne dirait pas sur la photo mais sous les nuages « fait pô beau ») On attend un peu en l’air avant un atterrissage mouvementé (Fernand se moque bien de Séverine pas du tout rassurée) « Oui bah, on sent encore plus les secousses dans un petit navion ! »
Amandine une copine facebookienne qui habite Saïgon nous a invitée chez elle mais elle est partie en vacances et nous a laissé ses clefs à son travail. Laisser faire le hasard offre comme ça de jolies surprises.
A l’aéroport, on prend le bus local sans trop savoir où il nous emmène ; à un moment, on descend et on se rend compte qu’on est bien loin de notre destination. On continue à pied ( avec carte et boussole) chargés de 22kg chacun.
Au bout d’1 heure, on arrive au lieu de travail d’Amandine plutôt classe, alors que nous sommes sales, en sueur et épuisés.
Ah ! les routards !!! ( il faut dire que la transition de température extérieure est assez brutale du nord au sud)
On récupère les clefs et ce coup-ci, on prend un taxi pour l’appartement. Taxi vraiment pas cher, on saura pour la prochaine fois Nous voilà enfin arrivés après un trajet de 22h. On se serait cru dans un jeu de piste ou une chasse au trésor ou dans une célèbre émission : « T’as la clef Séverine ? Alors sors !! Sors !! »
Et voilà, on habite pour 3 nuits dans un grand immeuble du district 3 de Saïgon, au 11ème étage face au zoo
( que j’ai même appris en Vietnamien : « Lao cam vien » .)
On est resté 2 jours à Saïgon, c’est bien suffisant. Dans un épisode précédent, on disait qu’Hanoï était bruyant et fourmillait de « motobikes », ce n’est rien à côté de Saïgon ( on dit « fourmillait » car ça ressemble à une fourmilière mais les fourmis, elles n’ont pas de moteur ni de klaxons, elles !) par contre on a vu de jolis temples et on a très bien mangé.
Saïgon représente bien le syncrétisme ( mais non plus, je ne connaissais pas le mot, je vous évite le dico : synthèse de plusieurs religions…signé S.) Pendant notre balade aujourd’hui, nous avons vu une église, une mosquée, un temple hindou mais en majorité, ce sont des temples d’influence chinoise ( et il y a toujours le drapeau rouge étoilé qui flotte à l’entrée …einh…einh). En fait, au Vietnam, rien à voir avec ce que l’on avait vu en Thaïlande, la religion est un mélange de bouddhisme, de confucianisme et de taoïsme. Un guide qu’on a croisé nous expliquera que le bouddhisme c’est les pensées, le taoïsme : le corps, le confucianisme les règles de vie et quand, pour rire, je lui dis : « Et la politique ? », son pote s’est mis a parlé vietnamien et ils ont vite changé de sujet.
La cuisine vietnamienne est riche et variée avec des produits très frais.
( les marchés sont un véritable plaisir des yeux avec des fruits et des légumes qu’on ne connait pas toujours)
La cuisine du sud est différente du nord et on a goûté à des tas de coquillages ( proximité de la mer)
Comme à Hanoï, ici aussi il y a un musée de la guerre ( qu’on n’a pas visité). On ne peut pas pas dire qu’on ait vu des traces de la guerre dans le pays mais elle a évidemment marqué le mental de la population. Le pays s’est reconstruit à une vitesse folle alors qu’il n’y a pas si longtemps, il faisait partie des pays les plus pauvres. C’est un peuple gai mais déterminé et résistant puisqu’il n’a pas arrêté de repousser ses envahisseurs ( et il y en a eu beaucoup, dont les français ) . Les américains sont restés 25 ans, ont déversé des tonnes de bombes et de défoliants ( agent orange), ont détruit le réseau de chemin de fer etc… On s’en rend sans doute plus compte en empruntant la route Ho Chi Minh ou les tunnels de Cu Chi ou de Vinh Moc mais que penser de ceux qui pratiquent cette attraction : jouer à la guerre là où beaucoup ont perdu la vie ?
Pour gagner du temps, nous sommes allés dans une agence pour préparer les transports de la suite du voyage. On finira même par chanter avec les filles de l’agence. Contentes, elles ont voulu récupérer les images de notre carte SD, ce qui ne les empêchera pas, et on s’en rendera compte 2 jours après dans le bus, de nous faire payer le double. Quel sale boulot ! mais pour elles, un touriste est un touriste, un porte-monnaie est un porte-monnaie !
Prochain épisode le delta du Mékong.