…………Séverine et Fernand au VIETNAM…………
Le Delta du Mékong
Jeudi 10 avril, 9h, on part de Saïgon .
C’est un bus local mais plutôt confortable, sièges couchettes à étage sur 3 rangées ( c’est la première fois qu’on voit ça) . A l’entrée, on doit mettre nos chaussures dans un sac plastique…5h de trajet rythmé par les vidéos clip de musiques variétoches vietnamiennes. Nous sommes les seuls « touristes » dans le bus. Arrêt pipi-bouffe dans de grandes stations faites pour ça ( 5min32 pour manger !
A la descente du bus, on nous prête des tongs taille unique …44 pour tout le monde ce qui est plutôt drôle dans les pieds des petites viets !
Dans le delta du Mékong, la plupart des tours opérateurs vont à CAN THO, départ des ballades sur le Mékong et visite des marchés flottants. Dans cette volonté de ne pas suivre le troupeau, nous avons choisi une ville plus petite et moins fréquentée : TRA VINH mais du coup, ce n’est pas ce qu’on imaginait : ce n’est pas un village : pas de canaux, pas de maisons sur pilotis alors que c’était écrit dans le guide : « cette cité paisible…l’une des plus jolies villes du delta » ( on se rend bien compte que le Vietnam est très peuplé).
On reste une journée, on loue des mobs ; c’est une vraie immersion dans la vie locale puisque nous sommes les seuls blancs et c’est l’occasion de voir pour la première fois des moines . Dans le sud, le bouddhisme est plus présent et vivant .
Ici, influence du Cambodge, 140 pagodes Khmers dans la région.
Ensuite, on prend le bus pour VINH LONG à 65km. On opte pour le « home stay » : l’hébergement chez l’habitant ( On ne dort pas vraiment chez l’habitant mais dans des annexes réservées aux touristes) Nous avons choisi le plus familial, le moins cher et surtout, celui qui avait des bungalows. Nous paierons 12$ par personne et par jour, petit déjeuner et diner compris mais chez les « home stay » voisins ça peut monter à 40$ (c’est disproportionné quand on connait le salaire moyen des villageois alentours)
A la descente du bus, on prend un « xe om » chacun : une moto taxi Nous avons choisi le « home stay » SONG TIEN au village ANH BINH, nous ne savons pas à quoi nous attendre. On roule, on prend un bac pour passer la rivière, on roule encore, on tourne à droite sur un petit chemin en terre… C’est rigolo de ne pas savoir où l’on va arriver et là, la surprise est bonne : cabane rudimentaire mais sympathique au fond du jardin, jardin luxuriant et surtout, nous sommes tous seuls !
On profite de ces 3 jours pour se reposer car on vient de passer 2 semaines assez fatigantes. Le propriétaire (sympathique voire même un peu trop car on comprendra que ça n’est peut-être pas si sincère) ne parle pas un mot d’anglais mais vient nous voir à chaque repas… repas toujours copieux et délicieux ( bravo à la cuisinière) avec poisson à chaque fois, poissons très frais puisque le propriétaire les élève dans les bassins du jardin.
Un soir, il sortira sa mandoline... ( « qu’il ne doit pas accorder très souvent » dit Fernand ) Il nous propose une excursion en bateau sur le Mékong à 500 000 dongs : marché flottant, balade et visite de j’sais pas quoi… On dit non. ( en plus faut se lever à 6h du matin !) Ici, on ne peut pas louer de mobs, alors pendant 2 jours on loue des vélos au grand désespoir de Fernand lol ( Il faut le comprendre, ya pas de moteur et ça fait mal au cul !) Jolies promenades le long de l’eau à la découverte de la vie rurale.
A voir ceux qui pêchent ou qui transportent le bois ou les bananes en bateau, on se dit qu’il semble y avoir un siècle de décalage avec les citadins des grandes villes ou avec la nouvelle génération, mèchée à la (feu) Justin Bieber et accrochée à son smartphone
retardateur…5, 4, 3, 2, 1…le jeune Viet qui hésitait se décide à passer
Ici, le diner est servi à 18h, on vit au rythme vietnamien… enfin, surtout Fernand qui se lève lui aussi à 5h30 Séverine, incapable de se coucher tôt s’amuse comme elle peut On avait entendu parler d’une particularité des vietnamiens : ils n’aiment pas perdre la face. (on pourrait l’assimiler à de l’hyper susceptibilité) Effectivement, pour notre départ, on avait commandé 2 taxis moto. Au dernier moment,le propriétaire nous propose de repartir en bateau (ah, tiens ça pourrait être sympa !) sauf qu’arrivés au débarcadère, il y a encore 3 km, il faudrait reprendre un taxi moto ( qui apparemment coûterait le même prix). Était ce pour nous faire plaisir ? Pour nous soutirer encore quelques dongs ? ça complique le trajet, on dira finalement non. Le « souriant » propriétaire le lève et on ne le reverra plus. Seule la cuisinière nous dira au revoir
Prochain épisode Da Lat dans les montagnes.