«Le désir non suivi d'action engendre la pestilence.»   William Blake
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Fernand Pena invité par Sixties Memory pour leur 10 ans au Petit Journal Montparnasse à Paris.

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Fernand Pena - Puzzle 
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"Rien à comprendre" - Beat génération

 

 

 Il était logique que le mouvement « beat » des années 50 - 70 ait eu un intérêt pour les artistes et intellectuels humanistes de l’époque de William Blake. Les acteurs de la «beat generation» Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Gregory Corso, Bob Dylan ..
ont découvert avec passion ces précurseurs du psychédélisme. 
 Aujourd’hui, les politiques ont réussi à réduire les « beatniks », les  «hippies» à des bandes de farfelus gorgés de LSD ou de Marijuana,
comme on aurait pu le faire des habitués des « soirées hebdomadaires de Johnson » dont certains (Colewin entres autres) étaient des “opium munchers”.
A cette époque l’opium, le Laudanum, ètait un médicament libre à la vente qui soignait les douleurs, les diarrhées etc.. Une consommation régulière entraÎnait l’addiction.
 
Thomas de  Quincey par son témoignage dans “Les Confessions d’un opiomane anglais” a débuté sa consommation pour soulager les douleurs de sa neuralgie faciale dès 1804.
Entre 1813 et 1819 ses doses quotidiennes devinrent très élevées. Il raconte ses souffrances dans les derniers chapitres. 

 


 

Petite histoire
de la contestation Pacifiste
 

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Il y a 40 ans, la réaction à un système occidental aliénant et destructeur (bombe atomique, exploitation  des masses laborieuses, pollution, guerre du Vietnam…..) a créé un vaste mouvement mondial de contestation et de recherche de  liberté et de créativité.

 
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  En France pour une bonne partie de la population , on a réussi à limiter mai 68 à une insurrection immature et dangereuse, désolidarisant le mouvement français d’une révolution intellectuelle et artistique mondiale et en faisant une dangereuse expérience à éradiquer.
 
 
" Mai 68, c'est la révolte collective de l'intelligence "  Paul Castanier
 
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On a réduit le fait d’avoir été contemporain de 68 au terme, peu élogieux de  «  soixante-huitard ». Il suffit du suffixe ard : tricard, connard, ringard, etc.
Même chose pour les expressions  « baba cool » ou « guru », on imagine tout de suite Antoine et ses chemises à fleurs ou des pseudo maîtres indiens arnaqueurs et débaucheurs de jeunes filles ; ainsi on n’en a plus aujourd’hui qu’un sens péjoratif,  au mieux sarcastique.
Ça permet de détourner  d’autres expressions de l’époque et ainsi faire tomber leur réalité dans l’oubli :
Beat generation, Beatnick., Hippy, flower people, psychedilic, new age, peace & love, make love not war etc.

Dans la folie et la confusion des années 70, il y avait quelque chose de vital et de réel, une réaction par rapport au statu quo politique, social et religieux, un élan vers quelque chose au-delà de la monotonie ambiante, une quête spirituelle et surtout :
 l’envie de rêver………….. et si c’était encore possible ?    
 

Un peu d’histoire contemporaine :

Le Protest songs :

Le « protest song » américain est une véritable chanson de révolte moderne. C'est une chanson engagée, souvent accompagnée d'une ou plusieurs guitares, et qui traite volontiers des sujets politiques ou sociaux courants.
Le « protest song » a toujours été populaire aux États-Unis. Des artistes comme
Woody Guthrie ou Pete Seeger (membre du parti communiste américain), l'ont fait connaître à un large public. 
 
 
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Les destins croisés de Bob Dylan et Joan Baez furent très important.
 Blowin' in the Wind de Bob Dylan est sans doute le point de départ d'une acceptation du « protest song » auprès des médias, la première chanson de révolte moderne à être diffusée a une échelle planétaire. Tirée d'un chant d'esclaves, un negro spiritual, qu'il arrange avec génie, cette chanson sera reprise par les 250 000 manifestants de la Marche sur Washington de Martin Luther King.
 

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D'un côté, Dylan devient le héros de l'Amérique contestataire, alors qu'il souhaite passer à autre chose et trouve quelque peu ridicule d'adresser des messages soi-disant subversifs à un public... totalement acquis à sa cause. De l'autre, Joan Baez, de tous les combats, avec un engagement sans faille et sincère... mais qui souffrira toujours d'un léger manque de crédibilité : une frêle jeune femme à la si jolie voix cristalline ne pouvait aux yeux de beaucoup "porter la révolution".
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 Bob Dylan & Joan Baez
 

La Beat Generation est née dans les années 50


 
Les membres de la Beat generation furent les nouveaux bohémiens (je vous parle d’un temps …..) qui s'engagèrent dans une créativité vigoureuse et libertaire. Les écrivains Beat produisirent un corpus d'œuvres dominées par la spontanéité, un quasi-automatisme dans l'écriture, pour provoquer une prosodie libre et rythmée.

C'est à l'université de Columbia que Ginsberg et Kerouac se rencontrèrent, alors tous deux étudiants. Au cours des années 1950, le groupe s'était étendu à des figures de la scène de San Francisco : Kenneth Rexroth, Gary Snyder, Lawrence Ferlinghetti, Michael McClure, Philip Whalen et Lew Welch.

Les œuvres majeures de ces auteurs fondateurs sont « Sur la route » de Kerouac, « Howl » de Ginsberg et « Le Festin nu »de Burroughs.

 
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Jack Kerouac
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Allen
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 Ginsberg
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Francis Bacon &William Burroughs
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Alan Watts
Alan Watts le propagateur du bouddhisme zen en Amérique, se rallie à l’illumination chimique dans sa Joyous Cosmology et Aldous Huxley invente une utopie sociale psychédélique dans L’île, deux livres parus en 1961.
Ken Kesey, l’auteur à succès de Vol au-dessus d’un nid de coucou, a participé comme cobaye rétribué à des expériences médicales sur le LSD.
En 1963, Kesey achète une maison en Californie, à La Honda précisément. C'est dans cette maison que, petit à petit, va se constituer un groupe autour de lui et, surtout, autour du LSD (toujours aussi méconnu à l'époque) : les Merry Pranksters (littéralement « les joyeux lurons »). La vie passe de trip en trip ; il s'agit de se laisser aller, d'y aller à fond, d'être « synchro », de coller à l'instant, le plus possible. La maison est remplie de matériel audio, enceintes, câbles, micro, table d'effet sonore ; même les bois alentour sont sonorisés. Rien ne peut se dire, aucun bruit ne peut faire vibrer l'air sans qu'un micro ne puisse le capter, pour le renvoyer à un autre endroit, avec du décalage ou des effets sonores : il est par exemple tout à fait possible de l'intérieur de la maison de répondre à ceux qui tripent dans les bois. La Day-Glo continue de couler à flot, même les arbres sont peints, les troncs, les feuilles. On ne s'étonnera pas que les gens du coin, et les flics, finissent par s'interroger sur ces comportements pour le moins étranges. Mais à cette époque, le LSD n'est pas encore interdit et c'est pour possession de marijuana que certains Pranksters, dont Kesey, seront inculpés, avant d'être relâchés sous caution.

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La virée en autobus
Au début de l'été '64, les Pranksters décident de faire une virée à travers les États-Unis. Ils achètent un vieux bus scolaire qu'ils repeignent à la Day-Glo et dans lequel ils entassent du matériel audio et vidéo de toute sorte. Ne manque plus que le jus d'orange au LSD et les voilà partis. Le voyage est long, mouvementé et filmé. L'idée est de faire un film, un film sous LSD, une révolution dans l'histoire du cinéma : pas de cadrage, pas de scénario, juste la vie des Pranksters prise sur le vif. Chacun doit y aller à fond, jouer son rôle, être ce qu'il est le plus possible. De ces bandes, ils tireront, après montage, 40 heures d'images. Ce projet sera un véritable gouffre financier, Kesey investira une bonne partie de ce que lui avait rapporté son succès "Vol au dessus d'un nid de coucous".
Les acid tests :
De retour à La Honda, les Merry Pranksters reprennent leur vie sur fond de LSD, de marijuana et d'amphétamines. Ils accueilleront, entre autre, les Hell's Angels, qui viendront passer quelques jours et, pour certains, feront leur premier trip au LSD. Commencent aussi les « acid tests », ces soirées où les gens sont censé faire « l'expérience du LSD sans LSD », grâce à un dispositif sonore, des effets de lumière (notamment les premiers stroboscopes), des projections d'images dans tous les coins, etc. C'est principalement dans ces tests que naît l'imagerie, les symboles, les codes du mouvement psychédélique. Il va sans dire que, dans ces soirées, la plupart des gens sont, malgré le slogan, sous LSD - la drogue est d'ailleurs souvent fournie par les Prankster eux-mêmes. Notons au passage que dans nombre de ces soirées, on pouvait entendre le groupe Grateful Dead, dont les guitares électriques faisaient partie intégrante du show.

 
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Grateful Dead
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Celles de San Francisco lancent la vague de l’acid-rock et des heads, freaks, flower people, hippies, qui atteint son zénith entre 1966 et 1970. Entre-temps, le LSD et toutes les drogues psychédéliques connues ont été interdites en 1966 - sans aucun effet !
 

« Depuis que Jack Kerouac eut évoqué pour la première fois la Beat Generation, le terme a été universellement accepté par les critiques comme étant le plus adéquat pour décrire une rébellion sociale et littéraire d’importance en Amérique, un mouvement représenté par un petit groupe de poètes et romanciers authentiques et doués, ainsi que par un nombre bien plus grand de jeunes gens oisifs. On  a souvent affirmé que le mot « Beat » signifiait déprimé ou dégoûté. Mais Jack Kerouac réfutait pareille définition et affirmait que « Beat » évoquait le rythme de jazz, et était une autre façon de dire « Béatitude ».  De plus Allen Ginsberg, dans une formule frappante a décrit les Beatmen comme étant des « hipsters à têtes d’anges ». Il a donc insisté sur les deux aspects qui caractérisaient la nouvelle génération : la révolte et l’attitude religieuse. Car « l’hipsterisme » faisait originellement référence aux efforts de certains noirs pour atteindre le détachement absolu, pour rester « cool » et échapper au rôle que la société américaine voulait leur faire jouer. « L’hipsterisme » est donc devenu le symbole de la révolte contre la société en général et a représenté un mouvement artistique important qui s’exprimait dans le « cool jazz ». Beatdom et Hipsterism, quête spirituelle et révolte, étaient donc les mots clés du vocabulaire de la nouvelle génération.
La Beat Generation est née de la crise causée par l’apparition de l’arme nucléaire. Elle était donc tenue d’être une génération de révolte sociale, de désaffiliation, qui devait soit détruire les valeurs traditionnelles soit les tourner en ridicule. La Beat Generation représente de ce fait un phénomène de société de premier plan.

 
La rébellion Beat contre l’American Way of Life et contre les «squares» (tous ceux qui ne sont pas «hip») est essentiellement une révolte individualiste contre le collectivisme et le matérialisme.
Les Hipsters prennent de la drogue et boivent de l’alcool, ils mènent une vie de bohême, ils rejettent tous les tabous des « squares », en particulier les tabous sexuels. Et pourtant leur attitude n’est pas entièrement négative. Ils refusent d’avoir l’air abattus, de glorifier le « nada ». Leur rébellion et leur rejet de la société vont de pair avec une quête spirituelle passionnée, une tentative de retrouver les valeurs originelles.
Il est vraiment significatif de noter que toutes les idoles du mouvement Beat étaient des artistes, car disent-ils « Contre la ruine du monde, il n’y a qu’une défense : l’Art et la Création. ». Les écrivains de la Beat Generation s’inscrivent dans la tradition subversive de la littérature américaine et admirent Whitman, Thoreau, Henry Miller et quelques auteurs étrangers : Céline, Rimbaud, Jean Genet. Le mouvement littéraire est né à San Francisco, aux alentours de 1950. Jack Kerouac  situe ‘Sur la Route’ en 1948. Le mouvement a réuni quelques poètes et romanciers comme Allen Ginsberg, Gregory Corso, Gary Snyder, Kerouac et William Burroughs. L’un des plus doués des poètes Beat, Lawrence Ferlinghetti, a fondé la « Librairie City Lights » et a édité et vendu les écrits des Beats. La Librairie City Light  est bien sûr devenue le quartier général des écrivains Beat. 
         La révolte de la Beat Generation ne se réduisait pas à une simple destruction des valeurs traditionnelles. La Beat Generation représentait un mode de vie. Du rejet de la société a procédé une nouvelle éthique, une nouvelle mystique, un nouvel enthousiasme. Les Beats étaient toute une foule de gens qui étaient « fous, fous d'envie de vivre, fous d'envie de parler, d'être sauvés, fous de désir pour tout à la fois, ceux qui ne baillent jamais et qui ne disent jamais de lieux communs, mais qui brûlent, brûlent, comme des feux d'artifice extraordinaires qui explosent comme des araignées dans les étoiles »

La Beat Generation a osé ce que personne d’autre n’avait jamais osé en Amérique : une rébellion systématique contre la société, qui remet en cause tout ce qui a été fait et accompli précédemment. Leur révolte allait à l’extrême mais rejetait le matérialisme, l’hypocrisie, l’uniformité et le conformisme.

Et bien que, dans leur aspiration à une vie spirituelle plus éclairée, ils aient pris le chemin de la drogue, de l’alcool et du sexe, les Beat ont toujours essayé de se comporter de « façon pure ». Ils ont toujours gardé à l’esprit les mots clés : le primitivisme opposé à une société organisée et corrompue, la spontanéité contre l’hypocrisie et la superficialité, l’énergie contre l’apathie d’une société s’identifiant avec l’automatisation qu’elle créait. Leur rejet de la société a évolué en une attitude positive : la création d’un nouvel humanisme qui vénérait les sentiments élémentaires et les relations humaines les plus simples.
La Beat Generation a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock.
Pourtant la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe américain. « Sur la route », le roman le plus connu de Kerouac, est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest, à la découverte de mondes nouveaux. »


  Elisabeth Guigou (Ancienne ministre, députée de la Seine Saint Denis) (Simone Weil, 1974)

Les femmes de la Beat generation 

Souvent laissée de côté dans l'histoire des premiers temps de la Beat generation, Joan Vollmer (qui devint plus tard Mme Burroughs) fut sans équivoque présente dès le tout début de l'aventure. Elle est décrite comme une femme intelligente et intéressante, mais qui ne s'impliqua pas dans l'écriture. Par ailleurs, à l'inverse d'un homme comme Cassady, personne ne choisit d'écrire à son sujet. Elle n'est restée dans l'histoire que comme l'épouse que William Burroughs tua par accident d'une balle en pleine tête (en cherchant à rejouer le mythe de Guillaume Tell).
 
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Gregory Corso 1950
 
 
Gregory Corso soutint que les femmes furent très présentes dans le cercle, mais qu'il fut très dur pour elles de revendiquer le style de vie bohème des beats : stigmatisées, vues comme folles, certaines furent arrachées au mouvement. Il raconta ainsi l'histoire de la jeune « Hope » qui fut la première mentor de Kerouac et Ginsberg dans leur intérêt pour le Bouddhisme, leur faisant lire certains auteurs, dont Li Bai.
 
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Le mot beatnik apparaît pour la première fois le 2 avril 1958 sous la plume de Herb Caen dans le journal San Francisco Chronicle. Le mot beat désignait depuis le XIXe siècle un vagabond du rail voyageant clandestinement à bord des wagons de marchandises. Peu à peu ce mot a pris le sens que lui ont donné les jazzmen noirs : beat en vint à signifier une manière de traverser la vie.
Être beat devint « être foutu, à bout de souffle, exténué ».
Le terme beatnik, forgé à partir du mot beat et du nom du satellite russe Spoutnik, était initialement péjoratif en cherchant à montrer que les beats étaient une communauté de communistes illuminés. Le terme resta et devint l'emblème d'une génération de jeunes gens chevelus et débraillés. Salut, beatnik ! est le titre d'une chanson écrite et interprétée par Léo Ferré en 1967. Certaines parvinrent tout de même à se faire un nom au sein des Beats : Joyce Johnson, Hettie Jones, Diane DiPrima.

 
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Un nouveau mouvement pacifiste: les hippies

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Le mouvement hippie naît aux États-Unis dans le contexte actuel de contestation et de refus de l'ordre établi; les manifestations contre la guerre du Vietnam, ainsi que les émeutes noires dans les grandes villes américaines, fédèrent une partie de la jeunesse (comptant en majorité des individus de 14 à 25 ans), qui rejettent les valeurs établies et témoignent d'un esprit de contestation à l'échelle nationale. Le terme de « hippie » fut utilisé pour la première fois en septembre 1965 dans un journal de San Francisco," l'Examiner", et fait référence à l'argot hip, qui désigne un rythme jazz ou encore un fumeur de haschisch.

 
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On peut dégager un ensemble de croyances partagées par les hippies, qui constitue l'ossature du « flower power » : la vie en communauté, la musique, les drogues, les philosophies orientales, une approche nouvelle des relations humaines fondée sur la paix et l'amour, « Peace and Love » selon le slogan du flower power. Cherchant par tous les moyens à se démarquer de la société et de ses conventions, ils préconisaient la liberté d'expression mais aussi sexuelle et en général rejetaient les signes distinctifs de la société de consommation.
Les hippies sont emblématiques de ce que l'on appelle encore aujourd'hui la mode psychédélique. Ils portaient également les cheveux longs, la barbe hirsute, le poncho. Le mépris de l'hygiène qui les caractérise représentait le contre-pied d'un monde stérilisé.
Les valeurs et les utopies de la génération « Peace and Love » influencent également le New Age ; nombre d'anciens hippies s'y intéressent.

 
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Le New Age ou le Nouvel-Âge

est un vaste courant spirituel occidental caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité. Considéré par certains sociologues comme un « bricolage » syncrétique de pratiques et de croyances, ce courant peut servir de catégorie pour un ensemble hétéroclite d’auteurs indépendants et de mouvements dont la vocation commune est de transformer les individus par l’éveil spirituel et l’élargissement de la conscience.
Considéré comme une tentative de « ré enchantement du monde » face à la crise des idéologies et au refus de la croissance industrielle et du consumérisme, le New Age fait partie du phénomène global des nouveaux mouvements religieux nés à partir des années 1960, tout en se basant sur des éléments doctrinaires antérieurs, notamment empruntés à la Théosophie.
- Le New Age puise son inspiration première dans les livres d'Alice Bailey (adepte de la Théosophie) des années 1920-1938. Cette dernière annonce le « retour du Christ » et lance l'idée de groupements dits « de bonne volonté mondiale ». Ce ne sont pas des communautés organisées mais plutôt des rassemblements périodiques de personnes indépendantes ayant pour but de hâter l'évènement tant espéré au moyen d'une méditation collective à grande échelle (la Grande Invocation).
- Une seconde inspiration est L'Ère du Verseau de Paul Le Cour (1937) sur le plan astrologique. Celui-ci lance le concept d'« Ère du Verseau », le nouvel âge sur la Terre qui devrait marquer une transformation des valeurs de l'humanité par l'avènement des valeurs spirituelles.
Le Vatican a publié un document d'analyse du courant New Age et de mise en garde : « la religiosité Nouvel Âge répond, d'une certaine manière, aux désirs spirituels légitimes de la nature humaine, il est nécessaire de reconnaître que cette tentative s'inscrit toujours à l'opposé de la révélation chrétienne (...) Jean-Paul II met en garde contre « la question de la renaissance de certaines traditions du gnosticisme antique sous la forme de ce qu'on appelle le New Age »
 
 
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Les années 1960

Les années 1960 sont propices à l'exploration psychique, certains auteurs et universitaires expérimentent la consommation de substances psychotropes, comme le LSD, utilisé d'abord comme moyen thérapeutique. La consommation de psychédéliques  « l’acid » va connaître une diffusion foudroyante.

 
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Aldous Huxley
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Richard Alpert 
Baba Ram Das
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Timothy Leary
Timothy Leary, psychologue, crée des centres privés, des fondations, donne des conférences, écrit des livres sur le LSD (la politique de l’extase), qui met à nu les faiblesses de notre société et laisse entrevoir une révolution de l’esprit. Avec un slogan : “Turn in, tune on, drop out“: branche-toi, accorde-toi, laisse tout tomber.
Pour Richard Nixon, Timothy Leary sera « l’homme le plus dangereux des Etats-Unis ». Leary passera quelques années en exil ou en prison (pour possession de cannabis…), jusqu’à sa mort en 1996.
   

             Jim Morisson s'inspire du livre d'Aldous Huxley pour le nom du groupe "The Doors". Il récitait des poèmes de Blake sur scène. The Doors of Perception, titre lui-même inspiré d'un vers du recueil de poème Le Mariage du Ciel et de l'Enfer, de William Blake :
 "If the doors of perception were cleansed, every thing would appear to man as it is: infinite"  ( si les portes de la perception étaient purifiées, toute chose apparaîtrait à l'homme telle qu'elle est : infinie ). 

 


En 1961, Michael MacMurphy crée l’Institut Esalen en Californie où sont explorées les nouvelles thérapies psycho-corporelles. En 1962, un petit groupe de personnes autour de Peter et Eileen Cadddy donnent naissance à ce qui deviendra la Fondation Findhorn en Écosse qui promeut la conscience planétaire et la coopération avec les énergies subtiles de la Nature et se consacre à l'habitat écologique et l'épanouissement du potentiel humain.
En 1967, la comédie musicale Hair et en particulier la chanson d'introduction "Aquarius" (dont un couplet dit "C'est l'aube de l'ère du Verseau, l'ère du Verseau") est une indication de l'émergence de ce thème dans la culture populaire.


Les années 1970

La jeunesse est alors partie prenante des grands mouvements contestataires des années 1960 (mai 1968, contestation contre la guerre du Viêt Nam, etc.).

L'Occident redécouvre la spiritualité et certaines pratiques comme la méditation, le yoga, les disciplines orientales. souvent au contact de l'Inde et sa connaissance traditionnelle, à l'image d'artistes comme Allen Ginsberg, les Beatles et notamment George Harrison, Carlos Santana, Johnny Mc Laughlin etc.

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À cette époque se développent des psychothérapies nouvelles expérimentées à l'Institut Esalen comme le Cri primal de Arthur Janov, le Rebirth, le Rolfing d'Ida Rolf, expérimenté par John Lennon et l'Analyse bioénergétique d'Alexander Lowen, en phase avec les travaux de Wilhelm Reich, élève de Freud, ainsi que la psychologie humaniste d'Abraham Maslow et Carl Rogers. On découvre aussi en 1968 la Gestalt Thérapie de Fritz Perls

Un vent de révolte souffle pendant les années 60 et 70... Un vent d'« anti » et de « contre », qui s'incarne dans plusieurs courants d'idées, portés par le mouvement 1968 en France et dans plusieurs pays d'Europe, ainsi qu'outre-Atlantique avec la nouvelle gauche américaine, la protestation contre la guerre du Viêt-Nam et la culture underground des communautés californiennes.
 
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Une ère de contestation se développe principalement dans la décennie 1965-1975, même si bien des protagonistes de cette contre-culture subversive ont mûri leurs idées depuis longtemps. Ainsi le psychiatre et psychanalyste d'origine autrichienne Wilhem Reich connaîtra une notoriété post mortem, puisqu'il a fini ses jours en 1957 dans un pénitencier américain. Quand à Herbert Marcuse (1898-1979)
 
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philosophe allemand chassé de son pays par la montée du nazisme, il est déjà retraité de la vénérable université de Boston lorsqu'il devient l'un des gourous des sixties.

L’explosion musicale  est radicalement nouvelle. Le blues et le rock’n roll sont le creuset de la pop, du rock, du psychedelic. Les concerts, les festivals sont de puissants moyens de réaction au système en place. Les artistes internationaux constituant les centaines de groupes musicaux, ont largement contribué à la fin de la guerre au Vietnam, de l’apartheid du pouvoir raciste aux Etats-Unis à la naissance des actions humanitaires.
Les politiques ont eu très peur. Tellement peur qu’ils sont intervenus dans l’information, dans la promotion de tous ces pseudo artistes « yéyé » (qui n’ont fait que des reprises médiocres et nettoyées de tout contenu intelligent et contestataire : Johnny devient hippy, Cloclo a perdu son marteau …..). Malgré cela les groupes français sont nombreux aussi à cette époque………
             
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Cette période restera comme la plus passionnante de l'histoire de la contestation  contemporaine, du rock et des musiques populaires modernes. Une période où tout semblait possible, où la jeunesse ne manifestait pas pour la "sécurité de l'emploi", mais pour renverser le système et les valeurs des générations précédentes. Les plus grands groupes ne se contentaient pas de concerts de charités pour des causes bien consensuelles et politiquement correctes, mais dérangeaient réellement.
L’effort de conditionnement  à la consommation continue, notamment en France, afin de faire oublier toute envie de créativité, de rêve, à la grosse majorité de la population.
Tout est fait pour nourrir l’ego.
Un nouvel esclave est né : le consommateur
Les politiques ont réussi faire oublier  la contre-culture pour une sous-culture mollassonne.

 
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Date de création : 02/04/2015 @ 19:01
Dernière modification : 02/04/2015 @ 19:01
Catégorie : "Rien à comprendre"
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