*Philippe Sulpice* est depuis le début de sa carrière, un musicien à géométrie variable. Il ne commence son apprentissage de la guitare qu'à l'âge de 15 ans. Ayant suivi à la fois une formation classique, autodidacte, jazz, il se passionne depuis toujours pour la transmission des savoirs.
Avant l'apprentissage de l'instrument, il doit suivre pendant le reste de l'année, des cours de solfège parmi une classe d'enfants d'environ 7 ans. Il tient bon car la musique est une révélation. Conscient de son retard, il s'emploiera à le rattraper et c’est ainsi qu’ilréussit son examen de fin d'année. L'année suivante, il se retrouve élève du maître Roger Delvoye. Devant son travail assidu et forcené, ce professeur décide contre la réticence de la direction du conservatoire, de le présenter à l'examen de 3ème année. Philippe réussira son examen avec la meilleure note du conservatoire tous instruments confondus. Il sautera ainsi 3 classes.
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Les années suivantes vont lui permettre de réussir sa médaille d'or.
Parallèlement il découvre /Purple Haze/ d'Hendrix. C'est une seconde révélation et il se met à travailler un second répertoire, l'improvisation en autodidacte.
Les années passent, les récompensent s'additionnent mais Philippe n'y trouve pas son compte. Il fonde son 1er groupe de rock *Barock//*avec 2 copains de lycée. Un titre de sa composition passera à plusieurs reprises sur RTL. Viendra ensuite des rencontres avec des musiciens de l’ancienne génération dont *Roger*, guitariste des Walkers des années 1960, le prendra sous sa coupe. C'est la période du studio de répétition et d'enregistrement, des tournées dans tout le réseau des MJC de France.
La vie rattrape le groupe et seul, Philippe décide de faire de la musique, son métier. *Barock* se scinde. Philippe décide de reprendre des cours pour se perfectionner.C'est ainsi qu'il rencontrera *Léo Leonard*, un des guitaristes en autres de Claude François et de ces vedettes d'une époque lumière. Il lui fera découvrir un autre aspect de ce métier. C'est un nouveau monde de musiciens talentueux que découvre Philippe : le monde des gitans, des accordéonistes, des artistes de cabaret.
Philippe deviendra à un moment le guitariste d'un célèbre accordéoniste. Philippe veut tout apprendre de ce métier, de ces musiques. Il a trouvé sa voie, cela ne sera pas un seul style musical mais plusieurs. Et tel un scientifique, il se met à décortiquer chaque nouvelle musique qu'il découvre : le tango, la valse musette et tous ces vieux styles qui ont bercé la vie de nos grands-parents. Il joue avec des musiciens de grand talent comme Denis Tuverri et Marcel Azzola, René Duprat aussi et plein d'autres. Des rencontres, des bœufs avec cette génération qui lui permet de remonter le temps et de le rassurer sur son début musical tardif.
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Bika & Philippe
1ère partie Toure Kunda
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Plus tard, Philippe comprendra que, ce qu'il recherche, c’est aussi l'histoire de ces musiques. Le voici musicien de métier comme le disent les anciens. Une 3ème révélation sera la découverte d’*Oncle Medjo M'sum Jacob*, le « Georges Brassens camerounais » comme se plait à le dire
Philippe. Il rencontrera d'ailleurs son idole avant sa disparation. Grâce à *Ben* *Belinga*, saxophoniste de Kaoma mais surtout à *Bika*, artiste camerounais taquinant la guitare, la basse, la peinture que Philippe sera initié aux musiques africaines. Philippe monte alors son groupe "*Le Blanc d'Afrique*" et entreprend de créer une fusion entre sa culture européenne et la tradition de certaines ethnies africaines. Suivront des albums enregistrés aussi avec des artistes africains comme le joueur de Kora : Koité Sourakata mais surtout des tournées à travers l'Europe, certains pays d'Afrique et l'océan indien. Des premières parties comme Toure Kunda, des rencontres scéniques avec Michel Petrucciani, Salif Keita, Ray Lema, Cella Stella, Uta Bella.
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